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Juillet 21 de la Méditérranée à … la Méditérranée…

Dimanche 4 juillet : arrivée et « prise de marque »

Après un voyage multi moyens (voiture-avion-navette-train-taxi…) mais sans histoire ni contretemps, nous voilà enfin à bord. Rencontre avec nos coéquipiers (Magalie et Paulo) qui ont pris deux années sabatiques pour vivre à bord et accompagner les équipages qui se succederont au fil du temps.
Derniers petits travaux d’avant départ, point météo et le départ est fixé à lundi dans l’après-midi.

Lundi 5 juillet : Avitaillement et départ

Après une véritable « expédition courses » (le seul taxi du coin commence à bien nous connaître…), quelques avitaillements divers (gaz, pièces détachées…), un dernier point météo et nous voilà partis vers 16h… pour une destination non encore définitivement fixée. Soit on s’arrête dans la baie de Rosas, juste après la frontière espagnole après 120 miles ; soit on poursuit d’une traite jusqu’à Palma de Majorque (près de 300 miles) si l’état de fatigue de l’équipage le permet.

Mardi 6 juillet : la voile au fil des heures

Première nuit de navigation sans histoire mais bien agitée (dormir dans les cabines avant relevait presque de l’exercice en apesanteur…). Quelques moments plus fort (rafales entre 20 et 30 noeuds) mais les ris pris dans la voile anticipativement nous laissent à tout moment en zone de sécurité… et c’est heureux, parce même avec des enrouleurs, prendre des ris dans une voile dans l’obscurité de la nuit noire 🙂 c’est déjà une autre aventure…

Lever de soleil nous apporte son pesant de soulagement… c’est fou de voir à quel point l’humain est toujours traversé par ses instincts primaires et reste quoi qu’on en dise un animal diurne.

Arrivés à hauteur de Rosas dans l’après-midi, les conditions météo ont un peu évolué et un mouillage ne nous permettrait pas de nous reposer… donc on décide de continuer et d’enchaîner directement vers Palma.

Et une petite vue 360° de l’intérieur du bateau :

Mercredi 7 juillet : les miles s’additionnent aux miles

Nuit bien plus calme que la précédente (parfois même tellement calme qu’il a fallu mettre le moteur…) mais beaucoup plus reposante pour tous (le choix de continuer était le bon). Un lever de soleil magnifique accompagné par le passage trop fugace de deux ou trois dauphins.
Ils auront l’obligeance de nous retrouver un peu plus tard et de nous accompagner pendant 5 minutes de pur bonheur…

La fin de la journée se passe tranquillement au fil des vents porteurs et des vagues arrières qui nous poussent parfois pour quelques dizaines de mètres à faire du surf… Nous arrivons à notre mouillage juste après le coucher de soleil et profitons enfin de cette eau délicieusement rafraichissante avant de prendre une véritable nuit de sommeil.

Jeudi 8 : repos et plongée

Aujourd’hui, pas de nav, on prend le temps de déjeuner tranquille, de préparer le matos de plongée, de refaire l’eau douce (c’est quand même trop cool d’être équipé d’un désalinisateur)… on vous raconte la fin de la journée… quand elle sera finie.

Comme prévu, une petite plongée de remise à niveau, histoire de retrouver ses marques après plus d’un an d’interruption… et première plongée en mer pour Céliane. Peu de faune (nous sommes resté dans la zone des 15 mètres) mais le plaisir de retrouver cette sensation unique de voler au dessus des champs de possidonies.

Fin de journée à règler les petites avaries du quotidien puis resto au bord de l’eau pour jouer un peu aux touristes plus ‘classiques’.

Vendredi 9 : visite d’une réserve naturelle

Départ sur la pointe des pieds ce matin, nous avons quitté notre bouée avec un départ à la voile… bel exercice de maîtrise pour nous mettre en route sans éveiller le reste de l’équipage… Après une petite nav de 3 miles pour aller de Sant Elm à l’île de Dragonera nous avons jeté l’ancre à un jet de pierre de l’entrée du seul petit port de l’île et préparons le matériel pour la plongée… dont cette fois, nous rapporterons des images.

Chose promise chose due, un petit résumé en image de notre journée.

Si la météo ne se dégrade pas, nous passerons la nuit au mouillage de Dragonera et partirons demain matin pour longer la côte vers la baie de Palma… après une semaine, il est temps d’avitailler un peu.

Samedi 10 juillet : mission fruits et légumes frais

Prévoyant au départ d’aller jusqu’à la baie de Palma pour avitailler, nous avons trouvé plus proche sur le trajet et jeté l’ancre au large de ‘Calo de Ses Llisses’. D’un coup d’annexe, nous voilà sur la côte dans une très jolie petite cala

Après l’escalade d’une coline et la redescente de l’autre versant sous un soleil de plomb (merci encore à notre cartographe, je te retiens avec tes ‘3 mètres de dénivelé »…) nous revenons à la civilisation et à la clim dans les magasins…

Partis pour ‘quelques courses’; nous nous retrouvons avec un caddie plein à raz et n’avons comme autre option que d’appeler un taxi pour ramener les achats et une partie de l’expédition (plus de place pour tout le monde…).

Petite formation ‘voile par temps très calme’ sur la route de l’après-midi et nous voilà à l’ancre dans une petite crique de la ‘Cala en Fonol’.

Le reste de la journée passera en balade, snorkeling et préparation du matériel de pèche pour les futures traversées.

Fin de journée calme… on profite de la vie.

Dimanche 11 juillet : Vers Ibiza… ou pas.

Initialement prévue vers midi pour profiter des vents favorables, notre traversée vers Ibiza sera reportée suite à un problème de moteur d’annexe et à un démontage en règle pour nettoyage du carbu… nous resterons donc sur place (mis à part la visite chez un glacier du coin pour une partie de l’équipage).

Lundi 12 juillet : un mouillage improbable.

Bien décidés à revenir vers la ville de Palma (le projet Ibiza a du plomb dans l’aile pour raison de météo…), nous nous sommes arrêtés juste à côté de l’îlot del Sec où un haut, fond nous à permis de jeter l’ancre au milieu de rien… Après un repérage sans bouteille, il est décidé pour le lendemain matin de faire une plongée sur l’épave proche de l’îlot et de profiter du tombant rocheux pour voir la faune et la flore.

Un 20 noeuds soutenus est prévu une partie de la nuit, qu’à cela ne tienne, ce sera l’ocasion de faire un test d’ancrage et de résistance de chaîne. Une veille de mouillage est assurée durant tout le coup de vent et bien que la nuit soit tout sauf silencieuse, tout se passe comme prévu.

Mardi 13 juillet : plongée matinale

Après ce moment magique, direction Palma ville pour quelques emplettes de matériel pour réparer les avaries.

La soirée sera (pour ceux qui le veulent) l’occasion de retourner un peu à terre et qui sait… de déguster une bière fraiche, un jus de fruit frais ou une paëlla…

Mercredi 14 juillet : côte sud et sud-est de Palma.

Conditions de navigation, parfaites aujourd’hui pour poursuivre notre périple autour de Palma. Des vents de travers, de près, d’arrière histoire de tester toutes les configurations de voiles possible. On a même pu sortir le spy !

Histoire de nous souvenir de notre périple, une petite carte récapitulative de nos divers mouillages…

la journée s’est terminée par un peu d’escalade pour certains…

Jeudi 15 juillet : Côte Est de Majorque

Belle journée de navigation pour arriver dans la Cala Molto, dernière étape de notre périple majorquais avant de mettre le cap sur Minorque. Nous avons tenté de trouver (en vain) plusieurs épaves sur notre trajet mais nos infos ne se sont pas montrées très fiables… Nous nous sommes ‘rabatus’ sur un spot de plongée dans la Cala Molto et bien nous en a pris, ce fut un émerveillement de tous les instants (avec même une petite séquence de spéleo plongée). Rares sont encore les sites en méditérranée qui peuvent se targuer d’une faune aussi riche, mais voyez plutôt :

Vendredi 16 juillet : Maintenance du bateau et plongée

Après quelques travaux de Maintenance, trop heureux de notre plongée de la veille et désireux de profiter de l’activité sous-marine pré-nocturne (durant la journée, les poissons ‘font la sièste’); nous nous sommes mis à l’eau vers 19h30 pour profiter d’un spot qualifié de poissonneux et réputé riche en cavités diverses… Infos on ne peut plus véridique, ce fut une plongée juste exceptionnelle, la preuve en images :

Samedi 17 juillet : Côte Est et Nord-Est de Majorque et traversée vers Minorque.

Contre toute prévision et en attente de vent qui se faisait désirer… la journée fut consacrée cabotage et de surf en paddle (si si, c’est possible). Annoncé pour finir vers 1h du matin (et arrivé en réalité vers 3h), nous avons fait la traversée Majorque-Minorque sans aucune difficulté et, pour les 3 dernières heures, avec un vent au portant de 15 noeuds tout à fait confortable. Arrivés vers 6h du matin à la ‘Punta des Governador’ où les tellement nombreux feux de mouillage (lumière blanche en haut du mat) nous ont fait croire à l’éclairage public d’un village… avant que nous nous rendions compte de l’affluence dans cette crique et que nous finissions par nous trouver une ‘place de parking’, histoire de dormir quelques heures.

Dimanche 18 juillet : Le dimanche à Minorque

Nous qui avions trouvé Majorque assez dépeublée tout au long de notre séjour… comprenions aujourd’hui où étaient passés tous les locaux et les touristes : à Minorque.

Le sentiment de ‘parking de grande surface’ éprouvé en arrivant au mouillage était encore très loin de la vérité ! Au réveil, c’était des centaines de bateaux de toutes tailles qui passaient tout autour de nous et emplissaient peut à peu la crique… il ne restait qu’une solution : la fuite.

Voulant nous rendre à la Cala Galdana et constatant une affluence à peine moindre; nous avons fini par jeter l’ancre dans ‘la Raco d’en Rost’ encore vièrge de toute présence. Un peu la sensation d’être au bord d’une autoroute tant le passage est intense, nous attendons patiement en faisant du snorkeling ou des petits travaux à bord que la journée se passe et que le trafic diminue. Cela dit, ne boudons pas notre plaisir, l’endroit est juste magnifique : (photo en 360°, cliquez et déplacez la souris pour faire le tour)

Lundi 19 : cabotage et plongée

Mardi 20 :

Mercredi 21 :

Jeudi 22 : le rôle (la liste d’équipage) se modifie un peu…

Journée tranquille de plongée et de voile ponctuée dans l’après-midi par un roulement dans l’équipage. Notre ami Paul nous quitte et est remplacé par Marjorie que l’on attend en faisant des ronds dans l’eau dans un petit port.

La tête du taxi quand elle lui donne comme adresse celle d’un bateau 😉

Une fois notre nouvelle équipière à bord, nous mettons le cap sur le ‘Pa des Freus’ ou nous passons une nuit parfaitement calme, après un trajet qui le fut un peu moins…

Voulant naviguer à la voile malgré un vent faible et assez capricieux, nous nous sommes retrouvés assez près du relief et au moment de démarrer le moteur pour se mettre en sécurité; ce dernier a refusé tout service ! Petit moment d’incertitude sur les manoeuvres à faire pour ne pas terminer avec un trou dans la coque, et nous voilà hors de danger avec pour mission de faire un mouillage à la voile (jeter l’ancre tout en rentrant les voiles assez tôt pour ne pas arriver trop vite sur la zone prévue. Et assez tard pour ne pas nous arrêter avant d’y être).

Vendredi 23 : Pétole sur un lac.
Paddle, initiation au snorkeling et …mécanique

Endroit magnifiquement sauvage :

Endroit parfait pour que les mécanos de bord démontent le démarreur et vérifient tout le système électrique qui l’alimente; et que pour que les autres profitent du lieu avant de nous reposer un peu pour ne pas partir fatigué pour la longue navigation qui nous attend : Minorque – Corse (soit 250 miles nautiques ou plus de 450 kilomètres). Le départ est donné avec la montée du vent dans le courant de l’après-midi, selon les prévisions météos, nous devrions mettre environ 60 heures…

Samedi 24 : navigation H24

Après une nuit première soirée juste parfaite (un bon vent, dans la bonne direction, une mer peu formée) la nuit fut plus variée (vents plus violents, obligation de prendre des ris plusieurs fois, vagues et houle de plus en plus marquées…) la journée fut assez à l’avenant (vent passant de 5 noeuds à 35 en deux ou trois heures de temps…). Mais l’ambiance fut bonne et le mal de mer peu présent. Un gros avantage de cette météo, nous étions en avance de près de 15 heures sur le planning prévu !

Dimanche 25 : Toujours en avance sur le planning.

Malgré plusiseurs moment de pétole nocturne (absence de vent qui nous fait choisir l’option moteur plutôt que de prolonger la navigation), un matin brumeux se lève et nous dévoile petit à petit les côtes de la Corse… Nous arriverons à Ajaccio peux avant midi. 250 miles nautiques en environ 45 heures, score plutôt honnorable. Petit moment moins drôle; vers midi, nous déposons Maryse destination hôpital car, ayant fait une chute la veille de la traversée, elle souffre de douleur à la hanche. Examens et contre-examens plus tard (ce qui aura pris l’après-midi et une bonne partie de la soirée) : félure du fémur et dégâts sur la prothèse… pour elle, l’aventure se termine ici par une nuit à l’hôtel et un avion le lendemain. Au revoir les larmes aux yeux dans le port Tino Rossi… on pense bien à toi.

Lundi 26 : Corse en vue.

Une nuit de repos dans un mouillage plus que calme, gonflage des bouteilles de plongée pour être prêt et petit passage au Ship Chandler pour deux trois pièces nécessaire. Petite séance de moteur pour quitter le mouillage puis nous seront prêts à traverser la baie d’Ajacio à la voile.

Mardi 27 : plongée sur l’épave d’un avion

Après un peu de recherche pour le trouver sous seulement 13 mètres d’eau (le coordonnées GSP fournies étant assez imprécises) nous avons pu découvrir les reste d’un bimoteur Vickers Viking victime d’une panne moteur au large de la plage de Mortoli dans les années 50 et n’ayant (heureusement) fait aucune victime.

Mercredi 28 : Route vers Bonifacio

Après quelques tentatives de mouillages dans des endroits ou trop peuplés ou trop profond (il convient de laisser au moins le triple de la profondeur en longueur de chaîne donc avec 50 mètres de disponible, on est vite au max possible…) nous avons fini par entrer dans l’anse du port de Bonifacio en espérant trouver une place dans la petite crique qui précède le port proprement dit.

Des conditions un peu fortes (15 noeuds de vent latéral), des pendilles entremèlées et d’autres petites complications (un bateau en panne de carburant en plein milieu…) ont fait de cette manoeuvre un moment… disons aproximatif.

La tension retombée, la visite de la ville et un bon petit resto remirent (presque) tout le monde de ses émotions. Le mal de terre fut un peu dérangeant pour certains et nettement plus pour d’autres.

Jeudi 29 : De Bonifacio aux Lavezzi

L’emplacement si durement occupé la veille n’étant pas aussi gratuit que nous le pensions; nous avons jeté les amarres plus tôt que nous ne l’avions prévu. Cela dit, cela nous donna l’occasion de longer les magnifiques falaises de Bonifacio avant de nous engager dans les Bouches de Bonifacio (espace d’une dizaine de kilomètres entre la Corse et la Sardaigne réputé pour ses nombreux naufrages (récifs très nombreux, courants fort, effet venturi quand souffle le vent…).

Rien de tout cela aujourd’hui. Des conditions parfaites pour le franchissement et un mouillage dans la crique du grec, sur l’île Lavezzu donnant son nom au petit archipel.

Vendredi 30 : Plongée puis route vers Porto-Vecchio

Après une plongée matinale sur Mérouville (vous aurez compris le pourquoi du nom en visionnant la vidéo…), nous faisons route à la voile pour l’île Forana, proche de Porto-Vecchio où nous irons le lendemain. Nous y jetons l’ancre en fin d’après-midi pour une dernière scéance de Snorkeling avant de penser doucement au retour…